Àpartir du mercredi 24 aoĂ»t et jusqu’au 30 aoĂ»t prochain, c’est le Little Films Festival qui prendra place sur les Ă©crans du cinĂ©ma le Rouge et Noir pour le grand Le Rouge et le Noir" de Stendhal devient pour la premiĂšre fois un ballet Ă  l’opĂ©ra Garnier et dans les salles de cinĂ©mas le 21 octobre Pour la premiĂšre fois depuis Unemerveilleuse aventure. ChorĂ©graphe, maĂźtre de ballet, ancien danseur de la Compagnie, formĂ© Ă  l’Ecole de danse, Pierre Lacotte revient Ă  l’OpĂ©ra, sa deuxiĂšme Maison, pour offrir au Ballet une crĂ©ation fastueuse d’aprĂšs le roman de Stendhal, Le Rouge et le Noir. Sur des extraits d’Ɠuvres musicales de Jules Massenet, il DĂ©couvreztoutes les informations sur Le Rouge et le Noir (OpĂ©ra de Paris-FRA CinĂ©ma), les vidĂ©os et les derniĂšres actualitĂ©s. Onn’en dira pas autant de la reprise de Le Rouge et le Noir, datĂ© de 1988, et qui semblait avoir tous les atouts d’un grand ballet narratif, sur le mode du type de rĂ©cit initiĂ© par John Cranko, dont Scholz mais aussi Neumeier furent les disciples. Mais qui pourtant laisse relativement froid, malgrĂ© l’horreur torrentielle des passions fTi7. Accueil CinĂ©ma CinĂ© OpĂ©ra CinĂ©-opĂ©ra Le Rouge et le Noir CinĂ© OpĂ©ra CinĂ©ma Abel Gance Horaires Ouvert tous les jours RĂ©server vos places 03h00 Tout public Ballet en trois actesJouĂ© au Palais Garnier Dans les annĂ©es 1830, Ă  l’époque de la Restauration, Julien Sorel, jeune homme irrĂ©sistible de 18 ans, connaĂźt une ascension fulgurante. ProtĂ©gĂ© par l’abbĂ© ChĂ©lan, il s’introduit dans le monde de l’aristocratie au cƓur des luttes de pouvoir. Le Rouge et le Noir est le rĂ©cit d’une vie tumultueuse, oĂč l’amour se rĂ©vĂšle la plus dangereuse des passions. Madame de RĂȘnal et Mathilde de La Mole entraĂźnent le hĂ©ros dans les mĂ©andres d’un XIXe siĂšcle oĂč dĂ©sir, politique et religion sont la toile de fond d’une Ă©tude de caractĂšres des dĂ©cors et costumes fastueux qu’il a lui‑mĂȘme imaginĂ©s, Pierre Lacotte, Ă  qui l’on doit la reconstitution de La Sylphide, Paquita ou encore CoppĂ©lia, propose une crĂ©ation entiĂšrement nouvelle Ă  partir du roman de Stendhal, accompagnĂ©e par un florilĂšge musical de Jules Massenet. Équipe artistique Musique / Jules MassenetArrangements et adaptation musicale / BenoĂźt Menut, Editions ArtchipelLivret / Pierre LacotteD'aprĂšs le roman de Stendhal ChorĂ©graphie, dĂ©cors et costumes / Pierre LacotteCollaboration Ă  la rĂ©alisation des dĂ©cors / Jean-Luc SimoniniAssistant aux costumes / Xavier RonzeLumiĂšres / Madjid Hakimi Direction musicale / Jonathan DarlingtonOrchestre de l’OpĂ©ra national de Paris PrĂ©sentĂ© par AurĂ©lie Dupont, Directrice de la Danse de l’OpĂ©ra national de Paris Distribution Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet de l’OpĂ©ra de Paris > D'autres films Ă  l'affiche Un incontournable de la littĂ©rature française adaptĂ© en un grandiose ballet malgrĂ© un difficile contexte financier, l'OpĂ©ra de Paris frappe fort avec "Le Rouge et le Noir" et renoue avec une raretĂ©, une crĂ©ation classique et narrative. Sur les 154 danseurs du Ballet de l'OpĂ©ra, plus d'une centaine sont sollicitĂ©s sur cette production qui a failli ne jamais voir le jour en raison d'une grĂšve historique en 2019 puis de la pandĂ©mie. SignĂ© de l'Ă©minent chorĂ©graphe Pierre Lacotte, 89 ans, le... Previous Article Next Article On ne va pas se mentir reprendre les bonnes habitudes du point sur les distributions du Ballet de l'OpĂ©ra de Paris fait du bien, tant cela sonne comme une "rentrĂ©e normale" et non pas sous l'Ă©pĂ©e de DamoclĂšs d'une Ă©niĂšme fermeture. Le Rouge et le Noir de Pierre Lacotte fait partie des grandes crĂ©ations trĂšs attendues cette saison, Ă  voir du 16 octobre au 4 novembre au Palais Garnier. Cela faisait plus de dix ans que la compagnie parisienne n'avait pas programmĂ© un nouveau grand ballet classique narratif, ce qui pourtant devrait ĂȘtre le cƓur de sa crĂ©ation. En terme de modernitĂ© et de renouveau, ce n'est pas forcĂ©ment vers Pierre Lacotte que l'on se serait tournĂ©. Son travail de recherche et d'historien chorĂ©graphique, si l'on peut dire, est passionnant et Ă©minemment respectable, sa Sylphide est l'un des joyaux du rĂ©pertoire parisien. Mais pour crĂ©er un nouveau ballet au regard du XXIe siĂšcle ? Nous verrons. Avec Le Rouge et le Noir, il y a ainsi une certaine apprĂ©hension de tomber sur une oeuvre Ă©patant d'abord par sa production - les dĂ©cors et costumes sont visiblement somptueux et les moyens Ă©taient lĂ . Pierre Lacotte l'assume aussi il n'a pas respectĂ© Ă  la lettre le roman de Stendhal. L'attente de cette crĂ©ation va-t-elle retomber comme un soufflĂ© ? Le chorĂ©graphe a toutefois avec ce projet de forts et magnifiques personnages, et des distributions pour le moins attrayantes. Faisons donc le point sur les diffĂ©rents quatuors que nous verrons en scĂšne. Mise Ă  jour 19 octobre. Le Rouge et le Noir de Pierre Lacotte - Costumes Mathieu Ganio Julien Sorel, Amandine Albisson Madame de RĂȘnal, Myriam Ould-Braham Mathilde de la Mole, Valentine Colasante Élisa, StĂ©phane Bullion Monsieur de RĂȘnal, Audric Bezard l'AbbĂ© ChĂ©lan, Pablo Legasa l'AbbĂ© Castanede, HĂ©loĂŻse Bourdon la MarĂ©chale de Fervaques et Émilie Cozette La Marquise de la Mole les 16, 18, 21 octobre. Avec Camille de Bellefon La Marquise de la Mole les 27 et 30 octobre. MAJ 18 octobre Mathieu Ganio s'est malheureusement blessĂ© lors du premier acte de la premiĂšre. Il est remplacĂ© par Florian Magnenet. Le cast tiendra la date du 19 octobre, et non les 18 et 21 octobre, avant de reprendre les 23, 27 et 29 octobre. MAJ 19 octobre Valentine Colasante est retirĂ©e des distributions, elle est remplacĂ©e par NaĂŻs Duboscq. Myriam Ould-braham est retirĂ©e des distributions et remplacĂ©e par LĂ©onore Baulac. Ce rĂŽle de Julien Sorel, il a Ă©tĂ© créé pour Mathieu Ganio, interprĂšte pour qui Pierre Lacotte a toujours eu beaucoup d'affection - James fut l'un de ses premiers grands rĂŽles. L'Étoile a la carrure, la puissance dramatique, l'intelligence de la danse pour se glisser dans la peau de ce grand ambitieux, fougueux, prĂȘt Ă  tout pour grimper dans l'Ă©chelle sociale. Et l'on sait ce danseur si Ă  l'aise pour ce type de rĂŽle. Amandine Albisson a trouvĂ© ces derniers temps une certaine douceur et justesse dans les rĂŽles narratifs. Mais la confrontation avec Myriam Ould-Braham - que l'on imagine trĂšs bien dans ce rĂŽle de jeune fille plus forte qu'on ne le croit - sera-t-elle efficace ! Amandine Albisson devra aussi montrer un peu plus de puissance. Valentine Colasante devrait apporter un juste contrepoint dans les habits de la servante Élisa, un personnage qui prend plus d'importance chez Pierre Lacotte. La danseuse a toujours beaucoup de conviction en scĂšne dans ce type de rĂŽle et sait emporter le public dans son histoire. Le reste de la distribution est de haute volĂ©e StĂ©phane Bullion toujours marquant dans ce type de ballet dans ce qui sera l'un de ses derniers rĂŽles, l'impeccable Audric Bezard, le virtuose Pablo Legasa dont on suivra avec impatience la progression aprĂšs ces longs mois d'arrĂȘt, ou HĂ©loĂŻse Bourdon qui n'a eu que peu l'occasion de briller depuis sa promotion de PremiĂšre danseuse. Une belle affiche, qui doit trouver son Ă©quilibre pour ne pas ĂȘtre trop sage, mais vraiment prometteuse. Le Rouge et le Noir de Pierre Lacotte - Mathieu Ganio et Myriam Ould-Braham en rĂ©pĂ©tition Hugo Marchand Julien Sorel, DorothĂ©e Gilbert Madame de RĂȘnal, Bianca Scudamore Mathilde de la Mole, Roxane Stojanov Élisa, Marc Moreau Monsieur de RĂȘnal, Audric Bezard l'AbbĂ© ChĂ©lan, Thomas Docquir l'AbbĂ© Castanede, HĂ©loĂŻse Bourdon la MarĂ©chale de Fervaques et Camille de Bellefon La Marquise de la Mole avant-premiĂšre jeune le 15 octobre, les 19 et 23 octobre, le 2 novembre. MAJ 18 octobre Cette distribution ne dansera plus le 19 octobre, mais les 18, 21 et 30 octobre. C'est donc elle qui assurera la captation et la diffusion en direct au cinĂ©ma le 21 octobre. Sur le papier, voilĂ  une distribution trĂšs allĂ©chante, si ce n'est la plus allĂ©chante ! On sait dĂ©jĂ  l'alchimie qu'ont en scĂšne Hugo Marchand et DorothĂ©e Gilbert, le duo de feu qu'ils forment ensemble et leurs qualitĂ©s d'interprĂšte. En contrepoint, la jeune et flamboyante Bianca Scudamore, qui a enfin droit Ă  un rĂŽle d'importance aprĂšs sa trĂšs rĂ©ussie Olympia il y a trois ans, devrait ĂȘtre dans le ton. Idem pour la talentueuse Roxane Stojanov, qui a lĂ  une belle partition pour montrer ses talents. VoilĂ  de quoi faire un quatuor explosif ! Le reste de la distribution n'est pas en reste et semble Ă©quilibrĂ©e. Une affiche vraiment allĂ©chante. Le Rouge et le Noir de Pierre Lacotte - Hugo Marchand et DorothĂ©e Gilbert en rĂ©pĂ©tition Germain Louvet Julien Sorel, Ludmila Pagliero Madame de RĂȘnal, LĂ©onore Baulac Mathilde de la Mole, Valentine Colasante Élisa, Francesco Mura Monsieur de RĂȘnal, Florian Magnenet l'AbbĂ© ChĂ©lan, Pablo Legasa l'AbbĂ© Castanede, NaĂŻs Duboscq la MarĂ©chale de Fervaques et Camille de Bellefon La Marquise de la Mole les 20 et 24 octobre. Avec Fanny Gorse la Marquise de la Mole les 28 octobre et 3 novembre. MAJ 19 octobre Valentine Colasante est remplacĂ©e par Roxane Stojanov. MalgrĂ© ses multiples prises de rĂŽles, l'on a toujours du mal Ă  ĂȘtre convaincu par Germain Louvet dans un grand rĂŽle narratif. Sa danse est superbe mais sa dramaturgie a du mal Ă  atteindre le public. Et si Julien Sorel, rĂŽle d'ampleur et qui a tout pour lui convenir techniquement, Ă©tait justement le dĂ©clencheur ? Son partenariat avec Ludmila Pagliero a souvent Ă©tĂ© concluant, cette derniĂšre apportant une certaine maturitĂ© au duo. Cela s'est toujours moins senti avec LĂ©onore Baulac, oĂč l'on reste souvent dans une sorte de mignonnerie, mais les deux Étoiles aiment danser ensemble. L'on a lĂ  un trio amoureux qui semble ĂȘtre sur la mĂȘme longueur d'onde... Avec le risque de peut-ĂȘtre manquer de relief, de faire quelque chose d'un peu trop sage. Les seconds rĂŽles Valentine Colasante et Francesco Mura pourraient apporter le contrepoint nĂ©cessaire, et cette distribution pourrait trouver son Ă©quilibre. Le piĂšge de ce type de ballet est de tomber dans une beautĂ© d'Ă©poque, entre les beaux costumes, les beaux dĂ©cors et la belle danse. Mais l'on veut aussi voir souffler le feu et la glace en scĂšne. Le Rouge et le Noir de Pierre Lacotte - Germain Louvet et Ludmila Pagliero en rĂ©pĂ©tition Florian Magnenet Julien Sorel, Hannah O'Neill Madame de RĂȘnal, LĂ©onore Baulac Mathilde de la Mole, NaĂŻs Duboscq Élisa, StĂ©phane Bullion Monsieur de RĂȘnal, Yannick Bittencourt l'AbbĂ© ChĂ©lan, Antonio Conforti l'AbbĂ© Castanede, Camille Bon la MarĂ©chale de Fervaques et Fanny Gorse La Marquise de la Mole les 2 et 4 novembre. Sur le papier, cela semble ĂȘtre la distribution la plus inĂ©gale. Mathias Heymann aurait dĂ» danser Julien Sorel. Et l'on se rĂ©jouissait tellement de l'y voir, tant le danseur a su prendre une autre dimension dramatique depuis quelques annĂ©es. Mais le corps a lĂąchĂ© une fois de plus nous en profitons pour lui souhaiter un bon rĂ©tablissement. Florian Magnenet le remplace, un Premier danseur solide et toujours impliquĂ©, mais qui ne peut avoir la mĂȘme ampleur dramatique. À ses cĂŽtĂ©s, Hannah O'Neill revient enfin sur le devant de la scĂšne, et l'on se rĂ©jouissait lĂ  encore du couple qu'elle pouvait former avec Mathias Heymann. On apprĂ©ciera la voir s'Ă©panouir dans un rĂŽle de premier plan. TrĂšs apprĂ©ciĂ©e de la direction, NaĂŻs Duboscq a pourtant eu du mal Ă  convaincre, pour l'instant, dans une position de soliste. À elle maintenant de montrer de quoi elle est capable. Tout comme LĂ©onore Baulac, l'Étoile du quatuor, d'apporter le liant et l'expĂ©rience. Le Rouge et le Noir de Pierre Lacotte - Hannah O'Neill en rĂ©pĂ©tition Et vous, quelle distribution allez-vous voir ? Laquelle vous tente le plus ? L’OpĂ©ra de Paris accueille dans son rĂ©pertoire un nouveau ballet classique. SignĂ© Pierre Lacotte, cette adaptation du chef-d’Ɠuvre de Stendhal Le Rouge et le Noir sĂ©duit avant tout par son ambition et ses dĂ©cors, mais peine Ă  convaincre pleinement. Cinq ans de rĂ©flexion. C’est le temps qu’il aura fallu Ă  Pierre Lacotte pour enfin rĂ©ussir Ă  monter Le Rouge et le Noir. Depuis plusieurs annĂ©es, il Ă©tait en pourparlers avec l’OpĂ©ra de Paris pour crĂ©er ce nouveau ballet. De son cĂŽtĂ©, l’institution accumulait les situations difficiles grĂšves, gilets jaunes, covid et soufflait le chaud et le froid sur le projet du chorĂ©graphe octogĂ©naire. Finalement, la directrice de la danse AurĂ©lie Dupont a convaincu le nouveau directeur de l’OpĂ©ra Alexander Neef le ballet a pu enfin voir le jour. Adaptation Ă  demi rĂ©ussie Évidemment, faire rentrer l’Ɠuvre de Stendhal en 3 h 15 avec deux entractes de 20 min n’était pas une mince affaire. Sur le plan de la narration, on peut dire que le contrat est rempli. Pierre Lacotte a rĂ©alisĂ© des coupes intelligentes. Il est parvenu Ă  faire ressortir des personnages clĂ©s Julien Sorel, Mme de RĂ©nal, Mathilde de La MĂŽle, la servante Elisa afin de servir la dramaturgie du ballet tout en restant fidĂšle Ă  l’esprit du roman. Tous ces efforts sont toutefois un peu gĂąchĂ©s par le choix de la musique. Au lieu de sĂ©lectionner une Ɠuvre de musique classique complĂšte ou, encore mieux, de crĂ©er une toute nouvelle partition, Pierre Lacotte a choisi de rassembler des Ɠuvres de Jules Massenet. D’une part, Massenet est loin d’offrir la puissance d’un TchaĂŻkovski ou d’un Prokofiev. D’autre part, le projet butte aussi sur l’adĂ©quation entre le florilĂšge musical et les Ă©volutions de la scĂ©nographie. Le choix du collage » impose de multiples silences durant le spectacle qui en brisent complĂštement le rythme et la fluiditĂ©. À intervalles trĂšs rĂ©guliers, tout le public de l’OpĂ©ra Garnier se retrouve plongĂ© dans le noir, dans un silence total, en attendant un changement de dĂ©cor au demeurant magnifiques et le dĂ©but d’une nouvelle musique
 Tableaux inĂ©gaux En ce qui concerne les interprĂštes, ils sont admirablement servis par les dĂ©cors et costumes. Des toiles entiĂšrement noires et blanches Ă  l’exception de la toute derniĂšre reprĂ©sentent les diffĂ©rents lieux. Il y a le chĂąteau de Monsieur et Madame RĂ©nal oĂč Julien Sorel intervient d’abord comme prĂ©cepteur, le sĂ©minaire dans lequel on le contraint d’aller aprĂšs le scandale avec Mme de RĂ©nal, la demeure parisienne du Marquis de La MĂŽle
 Les costumes, trĂšs classiques, n’en demeurent pas moins magnifiques et les robes trĂšs colorĂ©es. Ils permettent aux danseuses de se dĂ©tacher avec Ă©lĂ©gance du dĂ©cor. Dans certains tableaux, l’alliance de l’ensemble donne lieu Ă  de somptueuses images. On retient notamment la trĂšs rĂ©ussie scĂšne du sĂ©minaire non dĂ©nuĂ©e d’érotisme oĂč une dizaine de danseurs habillĂ©s en sĂ©minaristes expriment toute la duretĂ© et l’exigence de leur vie au service de Dieu. © Svetlana Loboff / OnP Cependant, la magie n’opĂšre pas systĂ©matiquement et les scĂšnes de danse collective sont souvent longues et rĂ©pĂ©titives, sans grande virtuositĂ© technique. Tous les pas de deux ne sont Ă©galement pas rĂ©ussis nĂ©anmoins celui de la chambre Ă  coucher entre Mme de RĂ©nal et Julien Sorel au premier acte reste quand mĂȘme en mĂ©moire. Les danseurs masculins semblent rester sur leur faim – mĂȘme si l’hĂ©catombe de blessures depuis le dĂ©but de la sĂ©rie semble indiquer une certaine exigence d’exĂ©cution. On ne peut toutefois s’empĂȘcher de trouver l’ensemble surannĂ©, dĂ©jĂ  un peu passĂ© de mode, comme si le ballet avait Ă©tĂ© créé quarante ans auparavant et avait depuis patientĂ© dans un bocal plein de naphtaline. Le rouge et le noir de Pierre Lacotte d’aprĂšs Stendhal sur des musiques de Jules Massenet. À l’OpĂ©ra de Paris Garnier jusqu’au 4 novembre. DurĂ©e 3h15 avec deux entractes. Informations et rĂ©servations ici Amandine Albisson dans Le Rouge et le Noir chorĂ©graphie de Pierre Lacotte photo Svetlana Loboff OnP Des Ailes du dĂ©sir de Bruno BouchĂ© d’aprĂšs Wim Wenders par le Ballet de l’OpĂ©ra du Rhin jusqu’au Rouge et le Noir de Pierre Lacotte d’aprĂšs Stendhal avec le Ballet de l’OpĂ©ra national de Paris , la rentrĂ©e chorĂ©graphique est riche d’inspirations diverses. Focus. De Notre Dame de Paris aux Illusions perdues, le ballet, le plus souvent classique, raffole des grandes histoires. Une narration appuyĂ©e, des personnages bien campĂ©s, sur le papier rien de plus simple qu’une adaptation littĂ©raire. Mais les piĂšges sont tout autant nombreux. Il faut savoir allĂ©ger, enlever ou crĂ©er des personnages. Ainsi pour sa trĂšs attendue version scĂ©nique du roman de Stendhal, Le Rouge et le Noir, Pierre Lacotte a gonflĂ© » un des personnages, Elisa. Pierre Lacotte photo Svetlana Loboff OnP Son idĂ©e de dĂ©cor –qu’il signe ainsi que les nombreux costumes- repose sur un livre, avec des pages blanches, comme un Ă©crin au rĂ©cit. Soit 35 toiles peintes ! Le Rouge et Le Noir accompagne le maĂźtre » depuis un moment. Il a failli ne pas voir le jour –du moins Ă  Paris. En effet, en pĂ©riode de restrictions Ă©conomiques, StĂ©phane Lissner, ancien directeur de la Maison, avait dĂ©cidĂ© de remiser cette production ambitieuse –et coĂ»teuse ?-. Mais elle verra le jour en ce mois d’octobre, rare crĂ©ation cette saison du Ballet de l’OpĂ©ra de Paris. Faire un ballet sur une trame semblable m’a aimanté. Attiré par ces multiples débordements, j’ai souhaité adapter l’Ɠuvre de Stendhal pour en faire une Ɠuvre chorégraphique. Le découpage nécessaire pour traduire les réactions de personnages qui s’affrontent avec une telle intensité devait être scindé en différentes scènes se joignant les unes aux autres comme une série de questions et réponses » rĂ©sume PĂŻerre Lacotte. Du cĂŽtĂ© du BolshoĂŻ Ă  Moscou, les ballets-romans ont Ă©galement le vent en poupe. AprĂšs Orlando chorĂ©graphiĂ© par Christian Spuck-, on attend une version dansĂ©e du MaĂźtre et Marguerite d’aprĂšs le chef d’Ɠuvre de Mikhail Bugalkov pour dĂ©cembre prochain. Il est –grand- temps de rĂ©viser nos classiques
. La danse en plan large Si le ballet classique a puisĂ© dans la littĂ©rature matiĂšre Ă  danser, il a d’abord gardĂ© ses distances avec le SeptiĂšme art. Jalousie ? Qui sait. Certaines Ă©toiles se seraient bien vues stars d’Hollywood Ă  commencer par Rudolph Noureev. Il sera Valentino au cinĂ©ma en 1977 pour Ken Russell. Un Ă©chec qui sonne le glas de sa carriĂšre. Comme une vengeance, il signera une Cendrillon dans le milieu du cinĂ©ma ! Mais peu Ă  peu, les chorĂ©graphes se risquent Ă  adapter des films. Ainsi JosĂ© Martinez met en scĂšne Les Enfants du Paradis Ă  l’OpĂ©ra de Paris en 2008. Il m’a semblĂ© un film trĂšs chorĂ©graphiĂ©, par ses scĂšnes de foule qui alternent avec des duos, trios un peu comme dans un grand ballet classique, les mouvements de la camĂ©ra faisant partie intĂ©grante de cette chorĂ©graphie » tĂ©moigne alors le danseur. Outre-Manche, Matthew Bourne chorĂ©graphie Edouard aux mains d’argent le film de Tim Burton puis derniĂšrement les Chaussons rouges, Ɠuvre iconique de Michael Powell situĂ© dans le milieu de la 
 danse. Le Ballet de l’OpĂ©ra du Rhin dans Les Ailes du Désir © Agathe Poupeney Cet automne, Les Ailes du dĂ©sir, film culte de l’allemand Wim Wenders, devient une chorĂ©graphie rĂ©alisĂ©e par Bruno BouchĂ© pour le Ballet de l’OpĂ©ra National du Rhin. Un pari. J’ai vu les Ailes du DĂ©sir la 1Ăšre fois vers l’ñge de vingt ans dans un petit cinĂ©ma du Quartier latin. Je suis sorti de la sĂ©ance dans un Ă©tat un peu cotonneux, sans savoir si j’avais aimĂ© ou non ce film. L’idĂ©e que les anges puissent entendre toutes nos pensĂ©es Ă©tait vertigineuse, je me sentais face Ă  un objet artistique dont je ne saisissais pas toute la teneur. Je n’ai pas eu d’évidence sur le moment mais l’inconscient a fait son travail et des images et des sensations me sont restĂ©es Ă  vie. Je conservais donc un souvenir trĂšs profond de ce film ». Qui va devenir un ballet. Si le premier acte colle au scĂ©nario du long mĂ©trage, le second prend plus de libertĂ©s. Surtout le chorĂ©graphe introduit une certaine idĂ©e d’apesanteur dans son ballet avec des scĂšnes rĂ©glĂ©es par Fabrice Guillot de la compagnie Retour Amont. Dans un entretien radiophonique lors de la sortie de film Ă  Cannes, Wim Wenders explique qu’il s’est emparĂ© de l’imaginaire des anges pour mieux rendre compte de la beautĂ© du simple fait d’ĂȘtre vivant. L’histoire des Ailes du DĂ©sir c’est avant tout, pour moi, l’histoire de la chute, du renoncement Ă  l’éternitĂ© pour goĂ»ter la vie ». La danse sur les ailes du dĂ©sir, en rĂ©sumĂ©. Philippe Noisette – Le Rouge et le Noir, chorĂ©graphie Pierre Lacotte, Palais Garnier Paris du 15 octobre au 4 novembre. Diffusion le 21 octobre au cinĂ©ma dans certaines salles UGC Les Ailes du dĂ©sir, chorĂ©graphie Bruno BouchĂ©, 30 octobre au 4 novembre OpĂ©ra de Strasbourg, 13 au 15 novembre La Filature Mulhouse, 29 et 30 mars 2022 MAC CrĂ©teil

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