FAUTIL INSTRUIRE LES INDIGÈNES DES COLONIES FRANÇAISES D’AFRIQUE ? (1) En France, un dĂ©bat long et Ăąpre : 1878- 1946. L’Afrique aprĂšs le partage : 1885. Afrique britannique, française, allemande, portugaise, belge. C’est la IIIe RĂ©publique qui ressuscita l’ambition coloniale de la France, mĂȘme si la prĂ©sence française en Afrique Enrevanche, les soldats originaires des colonies ont jouĂ© un rĂŽle considĂ©rable sur les fronts europĂ©ens et dans les Balkans, en particulier pour l’armĂ©e française qui a recrutĂ© prĂšs de 158 000 hommes en Afrique du Nord et 134 000 en Afrique noire (sur 8 700 000 hommes qui ont combattu en mĂ©tropole). L’ensemble des troupes coloniales mobilisĂ©es durant le conflit s’élĂšve LArmĂ©e d'Afrique, plus exactement d'Afrique du Nord, dĂ©signait l'ensemble des unitĂ©s militaires françaises issues des territoires d’Afrique du Nord (AlgĂ©rie française, Protectorat français de Tunisie, Protectorat français du Maroc) dont l’origine remonte pour la plupart Ă  la conquĂȘte de l'AlgĂ©rie. Durant la Seconde Guerre mondiale, l'armĂ©e d'Afrique constitue avec CesrĂ©giments sont destinĂ©s Ă  la garde des Ă©tablissements de la Marine et Ă  la garnison Ă  bord des navires. On peut considĂšrer que c'est l'acte de naissance des 1er et 2eme RIma. On remarque que l'aspect Marine est bien marquĂ© et dans la continuitĂ© des missions des unitĂ©s de l'Ancien RĂ©gime. Ni les missions ni l'organisation ne sont LarmĂ©e d’Afrique comprend, entre autres, 9 rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et cinq rĂ©giments de spahis algĂ©riens lors de la dĂ©claration de guerre. Les 4 Ăšme et 8Ăšme rĂ©giments sont fGGZhL. Dans le sillage des tribunes de militaires et de policiers publiĂ©es rĂ©cemment au sujet d’une guerre en France, un officier parachutiste se prĂ©sentant comme commandant a pris la parole sur le fil Telegram de Gallia Daily pour livrer sa vision et ses rĂ©flexions sur l’état du pays et ce qui l’attend. Sans esprit partisan et Ă  titre documentaire, je rediffuse ici l’intĂ©gralitĂ© de cette interview qui fait trĂšs largement Ă©cho Ă  mon analyse de la guĂ©rilla islamiste et Ă  mes rĂ©flexions sur les tenants et les aboutissants d’une guerre civile en France. L’interview est longue comptez 15 Ă  20mn de lecture environ mais Ă©minemment intĂ©ressante et Ă©clairante pour qui cherche Ă  comprendre la perception opĂ©rationnelle du chaos qui se propage sur notre territoire et ce qui se joue aujourd’hui dans notre pays. Fulmen adveho ! LĂ©gendat Sur la lettre des gĂ©nĂ©raux Gallia Daily Mon Commandant, merci de nous recevoir. Pour commencer, pouvez-vous nous dire pourquoi vous pensez que les gĂ©nĂ©raux ont ressenti le besoin d’écrire cette lettre, et pourquoi maintenant en particulier ? Je crois qu’à certains Ă©gards, l’armĂ©e a portĂ© le poids du silence pendant trop longtemps. Nous sommes liĂ©s par un devoir de rĂ©serve, de neutralitĂ©. Nous ne sommes pas autorisĂ©s Ă  exprimer notre opinion sur la situation, mais cela ne signifie pas que nous n’avons pas d’opinion. Je dirais mĂȘme qu’au contraire, un militaire français et encore plus un officier a une vision infiniment plus claire et plus rĂ©aliste de la situation du pays que beaucoup de civils. Les militaires voient trĂšs bien la pente sur laquelle notre pays s’engage. Et la lettre le rĂ©sume trĂšs bien nous nous dirigeons tout droit vers un Ă©clatement violent du pays, une guerre en France. Tout militaire honnĂȘte peut le voir, mais aucun militaire n’est autorisĂ© Ă  le dire. Quand on est le gardien d’un pays et que l’on est chargĂ© de protĂ©ger sa tranquillitĂ© et son avenir, c’est une vĂ©ritable torture de ne pas avoir le droit de tirer la sonnette d’alarme. En nous demandant de nous taire, la RĂ©publique nous demande de nous taire comme un pĂšre qui verrait ses enfants avaler un poison mortel
 Cela faisait quelques annĂ©es quelques dĂ©cennies que les militaires se taisaient, mais maintenant je pense que c’était trop, il fallait que ça sorte ». Pourquoi maintenant prĂ©cisĂ©ment ? Est-ce Ă  cause d’un changement profond de la sociĂ©tĂ© qui nĂ©cessiterait de s’exprimer ? Bonne question. Je ne le pense pas. Je crois que c’est prĂ©cisĂ©ment parce que tout devrait changer mais que rien ne change qu’il Ă©tait nĂ©cessaire de s’exprimer. Nous sommes au bord de l’abĂźme et rien ne change. GD Le contenu de cette lettre vous semble-t-il trop alarmiste ? ExtrĂ©miste ? ExagĂ©rĂ© ? Que pensez-vous de la substance de leurs propos ? En un mot ? ProphĂ©tique. Cette lettre est froide et prophĂ©tique. Et c’est pourquoi elle est dĂ©rangeante. C’est mon analyse personnelle, mais je crois que la partie de la lettre oĂč nos Anciens parlent de la guerre qui vient et des milliers de victimes » qui vont s’accumuler, est la plus frappante. Et la plus inquiĂ©tante. Car d’une certaine maniĂšre, cette lettre nous invite Ă  faire un saut dans le futur, Ă  former cette vision imaginez la rue de votre village ou de votre ville, avec des voitures brĂ»lĂ©es et renversĂ©es, une odeur de cadavres, un voisin accrochĂ© au lampadaire ou mort sur le trottoir, le visage Ă©crasĂ©. Imaginez la place de votre ville transformĂ©e en champ de tentes de l’ONU pour accueillir les rĂ©fugiĂ©s de guerre. Imaginez la chapelle de votre hameau transformĂ©e en cache d’armes, en tour pour un TP [sniper] ou en hĂŽpital de fortune
 Imaginez le parc oĂč jouent vos enfants transformĂ© en cantonnement pour une section de combat en transit
 Imaginez les larmes dans votre famille, chez vos amis, lorsque chacun devra choisir son camp
 Cette lettre n’est pas seulement une lettre. C’est une image mentale de notre futur proche, une image de notre patrie dĂ©truite par la guerre. Et personne ne veut avoir cette vision. Alors certaines personnes jurent de dĂ©truire ceux qui, en Ă©crivant cette lettre, ont apportĂ© cette vision dans leur vie. Cette lettre est-elle extrĂȘme ? Je ne le pense pas. Au contraire, je pense qu’elle est trĂšs tiĂšde. Avec tout le respect que je dois Ă  nos aĂźnĂ©s, il me semble que l’ñge les a rendus doux et sages, peut-ĂȘtre trop. La situation est, je crois, infiniment plus grave que ne le laissent entendre nos aĂźnĂ©s. GD On sait que cette lettre a Ă©tĂ© Ă©crite et signĂ©e pour moitiĂ© par des militaires retraitĂ©s, et pour moitiĂ© par des officiers de deuxiĂšme section et des rĂ©servistes. On peut donc se demander si le contenu de cette lettre reprĂ©sente une vision isolĂ©e de quelques vieux soldats, ou si cette vision est partagĂ©e au sein de l’armĂ©e active ? Dans l’armĂ©e, il y a ceux qui n’ont aucune opinion sur rien, et qui n’ont pas non plus d’opinion sur cette lettre. Et il y a ceux qui ont une opinion sur tout. Parmi ces derniers, je dirais que la grande majoritĂ© de l’Institution est d’accord avec la dĂ©claration contenue dans cette lettre. Des soldats, aux sous-officiers, aux officiers, je pense que tout le monde est d’accord. Il y a forcĂ©ment des dĂ©bats sur le fond, certains sont plus radicaux, d’autres moins, d’autres trouvent qu’il Ă©tait maladroit d’écrire une lettre publique. Mais dans l’ensemble, tous les militaires partagent le constat d’une France qui s’effondre. Il n’y a pas de sondage, vous devrez donc me croire sur parole. Mais pour vous donner un exemple nous avons beaucoup discutĂ© de cette lettre avec certains de mes anciens camarades de promo Ă  l’EMIA, et la totalitĂ© de mes camarades sont d’accord avec cette lettre. Pas 51%, ou 60%. 100 %. 100%
 MĂȘme chose Ă  Cyr [ESM de Saint Cyr]. Il en est de mĂȘme pour la derniĂšre promotion de Saint Maix [Ă©cole de sous-officiers]. Ce que j’essaie de vous faire comprendre, c’est que presque tous les jeunes cadres de notre armĂ©e, les futurs sergents, lieutenants, colonels et gĂ©nĂ©raux, sont conscients que la France est certes en train de s’effondrer. Mais surtout, ils sont conscients qu’elle va vers la guerre. C’est un sujet dont nous parlons trĂšs librement entre nous, dont nous parlons trĂšs souvent. Quelques jours avant cet entretien, j’étais dans mon rĂ©giment et je suis allĂ© Ă  la popote de ma compagnie. La tĂ©lĂ©vision Ă©tait allumĂ©e et ils parlaient de la lettre. Un jeune caporal de ma compagnie rigolait et disait Ă  son sergent » Putain, nos familles pensent qu’on va se battre contre Daesh dans le dĂ©sert, mais en fait on va finir dans un VBCI [blindĂ©] dans les Yvelines, la bataille de nos vies va ĂȘtre la bataille de France
 . C’est anecdotique, mais je pense que cela reprĂ©sente bien le sentiment d’une grande partie des soldats français la bataille de notre vie, ce sera la bataille de la France
. Vous trouverez forcĂ©ment des gens, soldats et officiers, qui ne sont pas d’accord avec cette lettre. Dans une armĂ©e de hommes, c’est statistiquement Ă©vident. Mais je rĂ©pĂšte mon propos pour l’immense majoritĂ© des soldats de nos armĂ©es, la question du dĂ©clin de la France ne se pose mĂȘme pas. Le dĂ©clin de notre pays est une Ă©vidence pour la quasi-totalitĂ© d’entre nous. GD Les gĂ©nĂ©raux qui ont signĂ© cette lettre sont-ils influents et Ă©coutĂ©s ? Ont-ils une emprise ou une influence sur les soldats français ? Non, absolument pas. La plupart des militaires sont dĂ©jĂ  incapables de nommer leur chef de corps ou leur chef BOI
 Les militaires ne connaissent pas la plupart des gĂ©nĂ©raux et des officiers qui ont signĂ© cette lettre. C’est logique et c’est trĂšs bien comme ça. Comme je l’ai dit, l’objet de cette lettre n’est certainement pas un appel Ă  l’action dirigĂ© contre les soldats. À l’exception de quelques dĂ©putĂ©s malhonnĂȘtes, je pense que personne ne le croit. Cette lettre est un appel Ă  l’action dirigĂ© vers les politiciens. C’est aussi un appel Ă  la prise de conscience adressĂ© au peuple français. A partir de lĂ , le statut de ces gĂ©nĂ©raux n’a pas d’importance. Peu importe qu’ils soient respectables, respectĂ©s, influents, mĂ©diatiques
. De toute façon leur vocation n’est pas d’agir, et je crois qu’elle ne l’a jamais Ă©tĂ©. Leur rĂŽle Ă©tait d’écrire, et ils l’ont fait. Ils Ă©taient les messagers d’un message important et urgent. Aujourd’hui, tout le monde s’en prend au messager. Ils cherchent Ă  les punir, Ă  les faire renvoyer, ils cherchent leurs antĂ©cĂ©dents
 Ou au contraire, certains se mettent Ă  espĂ©rer que ces gĂ©nĂ©raux vont agir, qu’ils vont faire quelque chose, ils attendent bĂ©atement que l’armĂ©e agisse
 Les deux positions sont idiotes. Elles se focalisent sur le messager, dans un cas avec haine et dans l’autre avec espoir. Mais dans les deux cas, ces positions occultent l’essentiel ce qui compte ici, c’est le message qui nous est adressĂ©. Le reste n’a pas d’importance. Comme je l’ai dit, personne dans l’armĂ©e ne croit une seconde que ces gĂ©nĂ©raux vont faire quelque chose. Personne. Et je ne pense pas que les gĂ©nĂ©raux eux-mĂȘmes aient jamais prĂ©vu de faire quoi que ce soit. Je le dis donc Ă  la fois aux rĂ©publicains antimilitaristes inquiets » et aux cĂ©saristes providentialistes enthousiastes » n’attendez rien de ces gĂ©nĂ©raux, et n’attendez rien de l’armĂ©e en gĂ©nĂ©ral. Il ne se passera rien de ce cĂŽtĂ©-lĂ . Cette lettre Ă©tait une alerte, rien de plus, il n’y a pas de complot de militaires patriotes qui, dans l’ombre, prĂ©parent un coup d’état pour sauver la France. J’ai vu dans la liste de questions que vous m’avez envoyĂ©e de la part de vos lecteurs amĂ©ricains que beaucoup font rĂ©fĂ©rence au mouvement Qanon. Je ne suis pas un expert en politique intĂ©rieure amĂ©ricaine, mais d’aprĂšs ce que je comprends, le mouvement Qanon est un mouvement d’AmĂ©ricains complotistes qui croient que, face Ă  une Ă©lite internationale malveillante, il y aurait Ă  la tĂȘte de nos pays une Ă©lite cachĂ©e et positive qui agirait dans l’ombre au nom du peuple, pour ainsi dire. Que cette thĂ©orie soit vraie ou fausse, je considĂšre que toutes les thĂ©ories qui encouragent la passivitĂ© sont nĂ©fastes. Si demain une rumeur essaie de vous faire croire qu’il y a des gens de votre cĂŽtĂ© et qu’ils vont libĂ©rer le pays pour vous et changer les choses alors que vous ĂȘtes assis sur votre canapĂ©, alors c’est un mensonge. Je le dis pour les Français et pour la plupart des autres peuples il n’y a pas de groupe dans l’ombre qui travaille pour dĂ©fendre vos intĂ©rĂȘts ; il n’y a pas de conspiration de gĂ©nĂ©raux, de milliardaires ou de politiciens pour changer les choses au nom du peuple. Il n’y a rien de tel. Si demain des gĂ©nĂ©raux vous disent Restez chez vous, nous avons le contrĂŽle, nous nous occupons de tout, le pays sera bientĂŽt libre », ils vous mentent. Faites exactement le contraire de ce qu’ils vous disent, agissez, ne soyez pas passifs. La libertĂ© est nĂ©cessairement active, la passivitĂ© est un esclavage. L’homme passif est toujours soumis Ă  la volontĂ© des hommes qui agissent. GD Donc selon vous, les gĂ©nĂ©raux ou l’armĂ©e n’ont aucun rĂŽle Ă  jouer ? Ce n’est pas exactement ce que je dis. A mon avis, l’armĂ©e, les figures charismatiques, se contentent toujours d’accompagner et de structurer les grandes dynamiques anthropologiques. Il est trĂšs probable qu’un jour, pour une raison ou une autre, la population française se mettra Ă  bouger sur des bases plus ou moins claires. Et il est trĂšs probable qu’à ce moment-lĂ , une fois la fenĂȘtre d’opportunitĂ© ouverte, l’armĂ©e en profitera et pĂšsera de tout son poids d’un cĂŽtĂ© ou de l’autre. Mais je doute sincĂšrement que l’armĂ©e puisse avoir un quelconque rĂŽle de leader. Pas plus il y a 100 ans qu’aujourd’hui. L’armĂ©e aura un rĂŽle Ă  jouer, peut-ĂȘtre mĂȘme un rĂŽle dĂ©cisif. Mais vous ne devez rien attendre de l’armĂ©e, vous ne devez rien attendre de ces gĂ©nĂ©raux pour le moment. Je sais que c’est dur d’attendre, on aimerait penser que quelque part des vieillards sages et paternels veilleraient sur nous. Mais pour l’instant, ces soldats qui ont signĂ© la lettre ont jouĂ© leur rĂŽle ils ont parlĂ© au nom des soldats d’active, ils ont alertĂ© les Français. Leur rĂŽle s’arrĂȘte lĂ . La balle est maintenant dans le camp des Français. L’acteur principal du prochain acte ne sera pas l’armĂ©e, ce sera le peuple français. Ce sera vous. L’armĂ©e la plus puissante de France, c’est vous, une coalition de 67 millions de civils. Sur le Grand Remplacement » GD Dans leur lettre, les gĂ©nĂ©raux Ă©voquent Ă  demi-mot le problĂšme de l’immigration, de l’anarchie, et de l’antiracisme agressif d’une partie de la gauche. Que pensez-vous de cette analyse ? Leur analyse est Ă  la fois trĂšs juste et trĂšs fausse, car elle est partielle. Elle est correcte dans le sens oĂč les problĂšmes citĂ©s [islam, immigration, antiracisme] reprĂ©sentent une menace. Mais elle est fausse dans le sens oĂč les gĂ©nĂ©raux n’ont pas identifiĂ© ce qui est menacĂ© en fin de compte. Ce qui est menacĂ©, ce ne sont pas » les valeurs de la RĂ©publique , ni nos lois, ni notre systĂšme parlementaire, ni notre » vivre-ensemble . Ce qui est menacĂ©, c’est la France. C’est le droit des Français Ă  disposer d’un territoire pour y vivre. Ou pour reformuler en des termes certes polĂ©miques mais plus prĂ©cis ce qui est menacĂ© Ă  moyen et long terme, ce sont les Français de souche. Les menaces dont parlent les gĂ©nĂ©raux sont l’expression trĂšs concrĂšte d’une Ă©volution absolument inĂ©dite dans l’histoire de notre pays une nation forte et dominatrice, invaincue et invincible, se lasse de sa surpuissance et dĂ©cide de s’inventer des problĂšmes pour s’occuper. Ainsi, elle se retrouve rapidement affaiblie et culpabilisĂ©e au point de se suicider dĂ©mographiquement. La France n’est pas attaquĂ©e, elle ne meurt pas tuĂ©e par un ennemi plus fort. Elle se suicide. Mais le caractĂšre suicidaire de notre situation actuelle n’enlĂšve pas la responsabilitĂ© des Ă©lites ou des populations nouvellement arrivĂ©es. Celui qui frappe un homme dans le dos mĂ©rite la corde. Celui qui frappe un homme dĂ©jĂ  Ă  terre mĂ©rite la corde. Les Ă©lites et les lobbies sont coupables de trahir et de frapper la France dans le dos ; les populations colonisatrices sont coupables de frapper un pays dĂ©jĂ  Ă  terre. C’est ce dĂ©bat qui devrait ĂȘtre au centre de la scĂšne publique, et c’est ce dĂ©bat tabou qui n’est pas Ă©voquĂ© par les gĂ©nĂ©raux celui de la tension raciale qui commence et qui va atteindre un pic paroxystique. La question qui se pose au XXIe siĂšcle est celle de savoir si les Français de souche auront encore un pays Ă  la fin du siĂšcle. C’est tout. Tous les autres dĂ©bats sont des circonvolutions pour parler de ce sujet sans en donner l’impression. GD Au Gallia Daily, nous avons essayĂ© de crĂ©er une dĂ©finition simple de la thĂ©orie du Grand Remplacement » revendiquĂ©e par l’extrĂȘme droite. Grand remplacement l’idĂ©e que, depuis la fondation de la France, les habitants de la fin d’un siĂšcle ont toujours Ă©tĂ© les descendants des habitants du dĂ©but de ce siĂšcle ; un Ă©quilibre dĂ©mographique qui va se modifier au cours du XXIe siĂšcle, les habitants de l’annĂ©e 2099 n’étant pas, pour beaucoup, les descendants de ceux qui vivaient en France en 2000, 1900, 1800
 » Que pensez-vous de cette thĂ©orie selon cette dĂ©finition ? Cette dĂ©finition a le mĂ©rite d’ĂȘtre simple et exhaustive. Mais elle est absolument inutile, pardonnez-moi. Ce que vous dĂ©crivez est une Ă©vidence Ă©videmment Ă©vidente. Pas besoin d’une dĂ©finition de 100 mots pour s’en rendre compte
 Qualifier simplement cette observation de thĂ©orie » est un non-sens. Ce n’est pas une thĂ©orie, le remplacement dĂ©mographique est une observation empirique de base. On peut s’en rĂ©jouir, le dĂ©plorer, vouloir l’accĂ©lĂ©rer, le ralentir, l’amĂ©nager, le stopper, l’inverser
. Cela n’a finalement aucune importance. Ce fait existe, toutes les statistiques le montrent je n’ai plus en tĂȘte les chiffres de la drĂ©panocytose [note 40% de naissances non europĂ©ennes en 2016], mais ils sont, me semble-t-il, une preuve indĂ©niable que la structure ethnique de notre pays est en train de changer. Les bĂ©bĂ©s qui peuplent nos maternitĂ©s ne sont pas les arriĂšre-petits-enfants des Français du XVIe siĂšcle. Celui qui ose dire le contraire est un nĂ©gationniste. Mais en rĂ©alitĂ©, tout le monde est conscient que le remplacement dĂ©mographique est une rĂ©alitĂ©. Ceux qui nient l’existence de ce phĂ©nomĂšne en sont Ă©galement conscients ; s’ils le nient, c’est uniquement dans le but de le prolonger. Celui qui dit le grand remplacement n’existe pas » dit en fait je sais qu’il existe, je veux qu’il se prolonge, donc pour cela il faut que je nie qu’il existe pour ne pas choquer et rĂ©veiller la population ». Vous imaginez bien que si demain les dĂ©putĂ©s de LFI disaient Nous sommes les candidats du Grand Remplacement, le fait que les Français de souche disparaissent est une chance pour notre pays ! », ça ferait mauvais genre. C’est pourtant exactement leur ligne politique. Un dĂ©putĂ© LFI sait trĂšs bien que les Français de souche existent, et qu’ils sont en train de disparaĂźtre. Le dĂ©ni de la rĂ©alitĂ© est donc toujours un moyen pour eux de protĂ©ger le statu quo, c’est-Ă -dire de prolonger l’extinction de notre peuple. GD Donc pour vous le Grand Remplacement » est une rĂ©alitĂ© ? C’est une Ă©vidence, quel que soit le nom qu’on lui donne. Le fait est qu’un couple français qui donne naissance Ă  un enfant en 2021 doit ĂȘtre conscient que cet enfant grandira dans un pays oĂč il sera minoritaire, oĂč les tensions raciales seront exacerbĂ©es. Je ne dis pas l’enfant sera minoritaire demain », je dis nos enfants sont dĂ©jĂ  condamnĂ©s Ă  ĂȘtre minoritaires chez eux, dĂ©jĂ  aujourd’hui ». Je le sais d’autant mieux que j’ai 4 enfants. Un militaire a la chance de pouvoir rentrer chez lui le soir et d’enlever ses Haix et son Felin [uniforme]. Nous pouvons enlever notre uniforme et vivre une vie normale aprĂšs tout. Nos enfants n’auront pas cette chance, ils porteront leur uniforme toute leur vie leur peau blanche est leur uniforme dans cette guerre atroce qui leur est dĂ©jĂ  faite, une guerre qui va s’intensifier. J’espĂšre que les parents qui lisent ceci en sont conscients le monde que vous connaissez n’existe plus pour vos enfants. Il n’existe plus. Leur monde, c’est le BrĂ©sil mĂ©langĂ© au Liban, ce n’est pas les Trente Glorieuses ou les dessins animĂ©s de Gullie. Alors oui, non seulement le phĂ©nomĂšne du changement dĂ©mographique est une rĂ©alitĂ©. Mais c’est mĂȘme le principal clivage politique du pays. Au final, consciemment ou non, tout le monde se structure autour de ce sujet ou de ses satellites. La gauche trouve que 400 000 immigrĂ©s par an, ce n’est pas assez, que [40 %] des naissances africaines, ce n’est pas assez. La droite trouve que c’est un peu trop, mais que si Mokhtar s’appelait François, se convertissait Ă  l’athĂ©isme LGBT et obtenait sa carte d’identitĂ© française, tout irait mieux pour notre pays. Pour l’instant, ces dĂ©bats sont puĂ©rils et hypocrites. Mais la discussion deviendra plus tendue et plus radicale lorsque les Français comprendront qu’il ne s’agit pas seulement d’un dĂ©bat thĂ©orique, lorsqu’ils comprendront que c’est leur vie, en tant qu’individus et en tant que peuple, qui est en jeu. GD Pensez-vous que les Français comprennent la gravitĂ© de la situation de leur pays ? Pouvez-vous donner votre vision de la France dans 5 ans ? 10 ans ? 20 ans ? Pensez-vous que les choses vont empirer, ou ĂȘtes-vous optimiste ? Les Français comprennent-ils la gravitĂ© de la situation ? Absolument pas. Je le pense vraiment. J’ai beaucoup de respect pour les civils et je sais que certains d’entre eux comprennent trĂšs bien ce qui se passe, car ils en souffrent tous les jours. Mais sincĂšrement, la plupart des Français ne comprennent pas du tout ce qui se joue. Les Français vivent tranquillement leur vie, ils ne comprennent pas qu’au quotidien, leurs Ă©lites nĂ©gocient leur avenir. Le bloc de gauche tente d’obtenir l’effacement total des Blancs pour satisfaire leur besoin maladif de pardon et leur sentiment d’injustice blessĂ©e. Et le bloc de droite essaie de nĂ©gocier les termes de la capitulation, sur la base de oui, les Blancs sont une minoritĂ© juste parmi d’autres qui doit ĂȘtre protĂ©gĂ©e dans une certaine mesure, s’il vous plaĂźt, merci, au revoir ». Pour les deux blocs, comme je l’ai dit, les preuves sont dĂ©jĂ  lĂ  la France a disparu, les Français de souche sont des vestiges. La seule diffĂ©rence est que d’un cĂŽtĂ©, on veut raser dĂ©finitivement les vestiges, et de l’autre, on veut mettre les vestiges dans un musĂ©e. Les diffĂ©rentes forces de l’élite de notre pays ont signĂ© le Pacte Molotov-Ribbentrop Si vous vous souvenez, ce pacte Ă©tait un accord secret entre les Russes et les Allemands pour diviser la Pologne. MalgrĂ© le pacte, les Polonais ont continuĂ© Ă  mener une vie normale, sans se douter que leur destin Ă©tait dĂ©jĂ  scellĂ©. C’est exactement la situation actuelle des Français ils ont encore l’illusion de vivre dans un pays Ă  peu prĂšs normal, d’avoir une vie normale. Parce que l’inertie du systĂšme prĂ©cĂ©dent et de l’époque prĂ©cĂ©dente permet de maintenir les formes. Pour encore quelques temps. Mais en rĂ©alitĂ©, le sort des Français de souche est dĂ©jĂ  liquidĂ©. Que vous soyez de gauche ou de droite, si vous me lisez, sachez que dans tous les cas le scĂ©nario du film est dĂ©jĂ  Ă©crit, et vous n’ĂȘtes pas au casting. Et pour filer la mĂ©taphore historique, croyez-moi, mĂȘme si je compatis Ă  la souffrance des Polonais et Ă  leur histoire blessĂ©e, j’envie infiniment leur sort par rapport Ă  ce qui attend les Français les troupes allemandes avaient beaucoup plus de respect pour les Polonais qu’elles occupaient, que les Ă©lites françaises n’en ont pour leur pays, celui qu’elles trahissent. Pour l’instant, la situation en France se maintient de maniĂšre assez artificielle. Tout semble trĂšs solide. Le systĂšme rĂ©publicain est encore en train de mettre les formes. Mais c’est une RĂ©publique Potemkine, avec des institutions en plĂątre, comme un vieux dĂ©cor de western. C’est un chĂąteau de cartes. Il suffira d’un rien et ce rien se produira, pour achever dĂ©finitivement le basculement vers une France post-française. Une France oĂč les Français de souche seront une majoritĂ©-minoritaire, puis une majoritĂ© Ă  abattre, puis une minoritĂ© Ă  combattre, puis une minoritĂ© Ă  abattre, puis une minoritĂ© abattue. Puis une minoritĂ© disparue. Je ne parle pas d’un scĂ©nario de science-fiction. Je parle de la France de 2050, le pays dans lequel vos enfants vivront lorsqu’ils auront 25 ans. En 2050, c’est l’annĂ©e oĂč votre fils ou votre fille aura son premier enfant. Cet enfant naĂźtra dans une France oĂč plus de 65% des autres enfants seront d’origine africaine. C’est une dynamique inĂ©luctable, car la dĂ©mographie est inĂ©luctable et les instincts tribaux ou raciaux que la dĂ©mographie rĂ©veille sont violents. Suis-je donc optimiste ? Sur le long terme, oui. A court et moyen terme, non. Les militaires disent la sueur Ă©pargne le sang ». C’est-Ă -dire qu’il faut affronter toutes les situations Ă  l’avance, Ă  l’entraĂźnement, pour pouvoir avancer ensuite sans pertes dans l’avenir. La sueur Ă©pargne le sang », les Français refusent depuis plusieurs annĂ©es d’affronter rĂ©ellement et dĂ©finitivement le problĂšme, ils auront donc le sang. GD Donc, Ă  votre avis, les gĂ©nĂ©raux ont raison de souligner que la situation actuelle va empirer jusqu’à, peut-ĂȘtre, conduire Ă  une guerre ? La guerre » dont nous parlons peut prendre des millions de formes diffĂ©rentes. Elle peut durer 4 jours, 4 semaines, 4 dĂ©cennies ou 4 siĂšcles
 Mais elle aura lieu, c’est certain. Et c’est logique. Nous pouvons ĂȘtre Ă©mus par cela, mais nous n’avons pas le droit de feindre la surprise. Comme je l’ai soulignĂ© prĂ©cĂ©demment, la situation de la France peut ĂȘtre rĂ©sumĂ©e facilement il y a un peuple premier les Français de souche qui, sous l’impulsion d’une Ă©lite de traĂźtres, se trouve placĂ©e dans un rapport de force dĂ©mographique avec des populations Ă©trangĂšres pour obtenir le contrĂŽle du territoire et l’initiative politique dans les institutions du pays. La nature a horreur du vide, mais elle a aussi horreur du trop-plein. Deux rois ne peuvent pas s’asseoir sur un seul trĂŽne. Au dĂ©but, ce rapport de force entre Français et Ă©trangers est restĂ© purement dĂ©mographique c’est-Ă -dire mathĂ©matique, passif. Mais au fil du temps, il est devenu culturel, chaque population tentant d’affirmer sa sous-culture et/ou sa religion. Aujourd’hui, cet Ă©quilibre des forces se dĂ©place vers l’arĂšne politique, c’est la phase cruciale, l’avant-derniĂšre phase. Lorsque la politique ne parviendra pas Ă  rĂ©soudre le problĂšme, nous entrerons dans la phase militaire. Je dis Quand la politique Ă©chouera Ă  rĂ©soudre le problĂšme » au futur, car croyez-moi, la politique Ă©chouera. Regardez la Yougoslavie, le Liban, l’Afrique du Sud, la Palestine
 La phase politique Ă©chouera nĂ©cessairement Ă  pacifier la situation, car Ă  la fin de la phase politique, quel que soit l’accord conclu, il y aura inĂ©vitablement un camp qui se sentira lĂ©sĂ©e soit les minoritĂ©s-majoritaires, déçues de ne pas avoir obtenu plus de pouvoir, soit la majoritĂ©-minoritaire, furieuse d’avoir Ă©tĂ© dĂ©possĂ©dĂ©e. Si un camp gagne, l’autre perd, et vice versa. La guerre s’imposera donc naturellement comme la seule possibilitĂ© pour le perdant d’obtenir ce qu’il veut. Car la guerre n’est que le prolongement de la politique par d’autres moyens, Clausewitz l’a dit mieux que moi. GD Dans la lettre, les gĂ©nĂ©raux appellent Ă  l’action pour Ă©viter cette guerre. Combien de temps pensez-vous que nous ayons avant qu’il ne soit trop tard pour rĂ©agir ? Quelle est la fenĂȘtre d’opportunitĂ© pour agir ? La fenĂȘtre temporelle Ă©tait 1990-2000. Elle est dĂ©jĂ  passĂ©e. Il est maintenant trop tard. Certains parlent de remigration », d’autres rĂȘvent d’ »inverser les flux migratoires »  La vĂ©ritĂ© que personne n’ose affirmer est que nous ne pouvons plus traiter le problĂšme de maniĂšre pacifique ou politique. La masse Ă©trangĂšre sur notre sol est trop profondĂ©ment implantĂ©e ; les idĂ©es folles de culpabilitĂ© sont trop profondĂ©ment enracinĂ©es dans le cerveau de notre peuple abusĂ©. Il est trop tard. Beaucoup trop tard. J’avais 5 ans qu’il Ă©tait dĂ©jĂ  trop tard pour agir en amont. Notre situation actuelle n’est que la suite logique de ces choix ou non choix. Aujourd’hui, il est trop tard pour faire les choix que nous aurions dĂ» faire il y a 30 ans. La question n’est donc plus comment agir pour Ă©viter l’éclatement du pays, la division, la partition, la guerre civile ? ». La seule question qui se pose est Quand cette rupture arrivera-t-elle et comment en triompherons-nous ? » Je dois prĂ©ciser que c’est lĂ  mon plus grand dĂ©saccord avec les gĂ©nĂ©raux ils pensent qu’il faut Ă©viter la guerre civile. Ce n’est pas mon cas, pas plus que celui de la grande majoritĂ© de mes camarades militaires. S’il y avait un moyen d’éviter la guerre ET de rĂ©soudre le problĂšme pacifiquement sans concessions, je le soutiendrais bien sĂ»r. Mais j’ai expliquĂ© pourquoi, Ă  mes yeux, la solution ne peut plus avoir de solution pacifique [trop nombreux, depuis trop longtemps, avec l’aide de trop de traĂźtres’]. A partir de lĂ , vouloir Ă  tout prix Ă©viter la guerre civile, mĂȘme s’il n’y a pas de solution pacifique, c’est de facto une capitulation a priori, cela impliquera des concessions insupportables. C’est-Ă -dire qu’on va demander au peuple français de se soumettre aux exigences de l’autre camp pour essayer de satisfaire nos antagonistes et Ă©viter la guerre
. Les gĂ©nĂ©raux qui ont Ă©crit cette lettre sont utopistes et pensent que les dĂ©bats au Palais Bourbon [AssemblĂ©e Nationale] peuvent nous sortir de l’impasse comme par magie. Ce n’est pas vrai. Et je sais qu’ils le savent, ou qu’ils le comprendront bientĂŽt. Donc, non seulement nous ne devrions pas essayer d’éviter la guerre civile. Mais ironiquement, il est plutĂŽt vertueux qu’elle se produise. Si elle ne se produisait pas, cela signifierait que les Français ont dĂ©finitivement abandonnĂ© tout idĂ©al et qu’ils ont acceptĂ© de capituler pour prĂ©server la paix, quitte Ă  profiter de cette paix en tant qu’esclaves. Mais il est fou celui qui est prĂȘt Ă  sacrifier sa libertĂ© comme une offrande dans l’espoir d’une paix douce et tranquille. La seule chose qu’il obtiendra est le mĂ©pris des yeux qui le regardent, le coup de la main qui le nourrit et le crachat de la bouche qui l’a enjĂŽlĂ©. La libertĂ© ne se nĂ©gocie pas, notre gĂ©nocide ne mĂ©rite pas d’ĂȘtre arrangĂ© » ou adaptĂ© ». Les Français ont un droit inaliĂ©nable et exclusif sur la terre de leurs ancĂȘtres et tant qu’ils porteront cette certitude comme une flamme dans leur cƓur, ils seront invincibles. Jusqu’oĂč la population française est-elle prĂȘte Ă  aller pour garantir sa survie et l’avenir de ses enfants ? » GD Vous ĂȘtes donc convaincu qu’il y aura un conflit violent en France. Certains parlent de guerre civile », d’autres de guerre raciale ». Quelle est votre position ? Je pense que le terme guerre civile » est trĂšs problĂ©matique. Il couvre certes une partie du problĂšme, puisque les Français de souche seront nĂ©cessairement opposĂ©s Ă  d’autres Français de souche, par exemple la gauche Ă  la droite. Mais ce terme brouille les pistes, car ce conflit, lorsqu’il aura lieu, ne verra pas seulement des Français de souche s’opposer entre eux. Comme je l’ai longuement expliquĂ©, ils combattront aussi et surtout des forces Ă©trangĂšres Ă  notre pays, qu’elles aient ou non la nationalitĂ© française. Je pense bien sĂ»r en premier lieu aux communautĂ©s originaires d’Afrique et Ă©tablies sur notre territoire. A ce titre, il est inappropriĂ© de parler de » guerre civile » lorsqu’un peuple se soulĂšve et combat l’envahisseur. L’expression guerre raciale » est inappropriĂ©e pour les mĂȘmes raisons. D’abord, parce qu’elle se concentre sur l’aspect racial ou ethnique du conflit. Ce terme implique que les Blancs seront tous unis contre les Noirs qui seront eux-mĂȘmes tous unis contre les Blancs. Ce terme ignore les dimensions tribales, religieuses et culturelles. Du cĂŽtĂ© des forces Ă©trangĂšres, les Maliens et les Congolais ne s’entendront probablement pas bien
 Pas plus que les Marocains et les AlgĂ©riens
 Et inversement, ce terme implique que tous les Blancs » seront unis dans la lutte, ce qui est une autre imbĂ©cillitĂ©. Les populations turques, kabyles ou juives sont parfois considĂ©rĂ©es comme blanches », mais ces personnes restent des Ă©trangers en France et en Europe
 De mĂȘme, au sein des Français de souche, on verra des luttes internes, des luttes entre factions, entre Français de souche de gauche et de droite, d’extrĂȘme droite et de droite, entre Français religieux et laĂŻcs, etc etc. Aucun de ces deux termes ne me convient. La guerre que nous connaĂźtrons sera Ă  mi-chemin entre ces deux choses. Mais ceci dit, si je pousse la rĂ©flexion encore plus loin, je pense que nous ne devrions pas du tout parler de guerre ». J’utilise ce mot par facilitĂ©. Mais en soi, nous ne serons pas confrontĂ©s Ă  une guerre au sens oĂč nous l’entendons. Nous ne trouverons pas soldats avec des tanks et des hĂ©licoptĂšres de chaque cĂŽtĂ©. Nous serons dans quelque chose d’extrĂȘmement asymĂ©trique, para-Ă©tatique, informationnel. Cela ne veut pas dire que le combat physique est exclu. Mais les nouvelles guerres, de 4Ăšme ou 5Ăšme gĂ©nĂ©ration comme on dit, laissent beaucoup moins d’importance au contrĂŽle physique du territoire, c’est-Ă -dire Ă  la guerre au sens traditionnel. Aujourd’hui, le contrĂŽle physique semble ĂȘtre une condition sine qua non pour sĂ©curiser votre position, mais ce n’est pas ce qui permet de gagner la guerre. La guerre se gagnera ailleurs que sur la ligne de front, mĂȘme si la supĂ©rioritĂ© militaire est une nĂ©cessitĂ©. Pour le dire plus clairement il me semble Ă©vident que les Français de souche contrĂŽleront de facto la grande majoritĂ© du territoire, avec une facilitĂ© dĂ©concertante. Mais cela ne signifie pas que la guerre sera gagnĂ©e
 Dans ce genre de guerre, contrĂŽler son territoire est nĂ©cessaire, mais la victoire s’obtient d’une autre maniĂšre en mobilisant sa population et l’opinion internationale afin de trouver la lĂ©gitimitĂ© pour enlever dĂ©finitivement le caillou dans sa chaussure, purger ses institutions et normaliser son nouveau rĂ©gime en tissant des liens avec l’étranger. Le grand dĂ©fi sera celui-ci, et ce n’est pas un dĂ©fi militaire. Le dĂ©fi militaire sera gagnĂ© en quelques jours. Si l’armĂ©e avait les mains libres, le pays entier serait libĂ©rĂ© » en dix jours. Si l’armĂ©e avait les mains libres, le pays entier et ses institutions seraient purgĂ©s en un mois. LittĂ©ralement. Il faut une compagnie d’infanterie pour tenir une citĂ© sensible’ ; il faut 15 marins pour manƓuvrer un porte-conteneurs ; il faut seulement 3 juges pour juger un millier de traĂźtres. Ce grand nettoyage historique serait trĂšs facile Ă  mettre en place, mĂȘme si l’on est attachĂ© aux formes de la lĂ©galitĂ©. La difficultĂ© est ailleurs. La question qui va se poser est en effet la suivante jusqu’oĂč la population française est-elle prĂȘte Ă  aller pour garantir sa survie et l’avenir de ses enfants ? C’est lĂ  que le pays sera divisĂ©, entre ceux qui sont prĂȘts Ă  tout, et ceux qui veulent fixer des limites plus ou moins strictes. C’est ce dĂ©bat qui fera durer le conflit. GD ConcrĂštement, si ce conflit devait se dĂ©rouler sur le sol français, peut-on essayer d’imaginer ce que cela donnerait, prĂ©cisĂ©ment ? C’est un exercice difficile mais auquel nous nous livrons rĂ©guliĂšrement avec certains de mes camarades et subordonnĂ©s. Depuis les attentats de 2016, nous avons forgĂ© un petit groupe de prospective amical et informel sur ce sujet. Notre objectif est d’essayer d’utiliser notre bagage militaire et d’adapter nos outils d’analyse Ă  la situation française pour voir quels scĂ©narios seraient rĂ©alistes. Je sais que d’autres officiers dans d’autres rĂ©giments font la mĂȘme chose et dĂšs que possible, nous partageons des RETEX [dĂ©briefing], nous essayons d’échanger nos conclusions et nos rĂ©flexions. TrĂšs honnĂȘtement, il est difficile d’imaginer Ă  quoi ressemblerait ce conflit. Il y a une infinitĂ© de possibilitĂ©s. Il s’agit d’un ensemble de paramĂštres assez ahurissants Ă  maĂźtriser, et dans tous les cas il s’agit d’hypothĂšses. Mais aprĂšs plus de 5 ans de rĂ©flexion sur ce sujet, nous sommes arrivĂ©s au scĂ©nario qui nous semble le plus rĂ©aliste, du moins de notre point de vue. Nous l’avons expĂ©rimentĂ© sous la forme d’un wargame accĂ©lĂ©rĂ© [simulation thĂ©orique] sur une douzaine d’heures, avec une Ă©quipe bleue, une Ă©quipe rouge et des observateurs. La partie militaire » de ce scĂ©nario la guerre elle-mĂȘme ne prĂ©sente aucun intĂ©rĂȘt puisqu’il s’agit d’une pure spĂ©culation. Mais en revanche, la partie antĂ©rieure, le dĂ©clenchement », me semble importante Ă  partager. Je vais essayer de rĂ©sumer simplement nos pensĂ©es. Alors, comment tout cela commence-t-il ? PHASE 1 DÉCLENCHEMENT – Émeutes Ă  l’échelle nationale Dans notre scĂ©nario, la France est en pleine pĂ©riode Ă©lectorale, le dĂ©bat fait rage et Ă  l’image des rĂ©centes Ă©lections amĂ©ricaines, les tensions raciales sont Ă  leur comble, le sentiment anti-police Ă©galement. Un contrĂŽle de police dĂ©gĂ©nĂšre, les images sont diffusĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux comme SnapChat, plusieurs villes font face Ă  des Ă©meutes, les politiciens de gauche encouragent indirectement les tensions Ă  travers leurs relais mĂ©diatiques, en organisant des manifestations, en appelant les lycĂ©ens et les Ă©tudiants Ă  bloquer leurs Ă©coles. La situation dĂ©gĂ©nĂšre en une Ă©meute nationale, les centres-villes sont le théùtre d’émeutes et d’exactions, les infrastructures bus, mĂ©tro, tramway, pĂ©riphĂ©riques sont rĂ©guliĂšrement bloquĂ©es, rĂ©duisant les flux Ă©conomiques. Des groupes de civils s’organisent pour se dĂ©fendre contre les Ă©meutiers. Note Vous reconnaĂźtrez ici un scĂ©nario trĂšs similaire Ă  ce que les USA ont vĂ©cu en 2020-2021
. Pourtant, c’est un scĂ©nario qui a Ă©tĂ© Ă©crit et jouĂ© en novembre 2018
. Les lecteurs français pourront aussi reconnaĂźtre ici des Ă©lĂ©ments assez similaires avec ce qui a Ă©tĂ© imaginĂ© par de nombreux auteurs de fiction. PHASE 2 TRANSITION – instabilitĂ© politique Finalement, dans notre scĂ©nario, aprĂšs plusieurs semaines et de nombreux morts, face Ă  la pression internationale, le calme revient. Mais la situation n’est plus jamais la mĂȘme. La violence a laissĂ© des traces dans le pays, comme un traumatisme Ă  l’échelle de la sociĂ©tĂ©, la ligne rouge est dĂ©finitivement tracĂ©e sur le terrain entre les deux camps. Les groupes d’autodĂ©fense formĂ©s par les citoyens pendant les troubles continuent d’exister de maniĂšre informelle et de se renforcer et de s’organiser, car chacun a le sentiment que ces Ă©vĂ©nements pourraient se reproduire
 À la suite de ces Ă©meutes, la situation politique est extrĂȘmement compliquĂ©e, avec au moins trois camps distincts le Bloc de gauche » reprĂ©sentant les minoritĂ©s raciales, ceux qui veulent que les Ă©meutes ne soient qu’un dĂ©but pour abattre l’ancien systĂšme et aller encore plus loin ; ils utilisent cet argument pour demander des rĂ©formes avec un discours qui consiste Ă  dire vous avez vu ce dont nous sommes capables, si vous ne nous donnez pas ce que nous voulons, ça recommencera ». le Bloc du Centre , reprĂ©sentant le statu quo, dont la ligne politique consiste essentiellement Ă  dire plus jamais ça », Ă  promouvoir encore plus la doctrine de la diversitĂ© du vivre-ensemble », Ă  parler du renouvellement du contrat social », Ă  calmer le jeu
 L’objectif avouĂ© Ă©tant d’éviter un nouveau conflit. C’est le camp de la soumission. le Bloc de droite » qui regroupe les Français les plus radicaux, qui appellent Ă  ne pas cĂ©der aux Ă©meutiers ou Ă  la gauche, qui tente de rĂ©cupĂ©rer et structurer les groupes d’autodĂ©fense pour peser sur la situation. Dans le scĂ©nario que nous avons Ă©tudiĂ©, c’est dans cette phase que se jouera l’essentiel de notre avenir. C’est lĂ  que les patriotes auront le rĂŽle le plus crucial Ă  jouer, d’abord pour gagner le plus d’influence au sein du bloc de droite lui-mĂȘme, pour s’assurer que le rĂ©cit principal est guerrier, militariste et sans concessions. Ensuite, pour s’assurer que dans le jeu politique plus large, le bloc de droite est le plus fort, le plus entreprenant, le mieux prĂ©parĂ©. PHASE 3 GUERRE OU PAS ? – Trois voies possibles A ce moment, dans cette phase de transition politique, tout est suspendu, la balle peut tomber des deux cĂŽtĂ©s. A ce moment du scĂ©nario, les avis au sein de notre groupe de travail ont divergĂ© en 3 groupes PAS DE GUERRE Ceux qui pensent que le bloc de droite perd son influence au profit du bloc du centre et que la situation se normalise, sans conflit majeur. La France devient un pays communautaire de fait, oĂč les Français de souche se soumettent et acceptent d’ĂȘtre une communautĂ© parmi d’autres. SÉPARATION DE FACTO Ceux qui pensent que le bloc de droite finira par avoir suffisamment de poids pour dĂ©cider unilatĂ©ralement de son propre sort et se sĂ©parer des deux autres, au sens politique du terme. C’est-Ă -dire crĂ©er une organisation Ă©tatique parallĂšle de facto, avec ses fonds de solidaritĂ©, sa police basĂ©e sur des groupes d’autodĂ©fense, ses institutions
. La France existerait toujours en tant qu’état unitaire, mais de facto une partie de la population serait Ă  la fois française ET membre de cette crĂ©ation sui generis. GUERRE TOTALE Ceux qui pensent que la situation est insoluble entre les trois camps et qu’elle finira par dĂ©gĂ©nĂ©rer en guerre ouverte, au sens propre du terme, impliquant des combats militaires. L’armĂ©e est alors divisĂ©e en 3 parties a une partie dĂ©serte avec son matĂ©riel vers le bloc de gauche ou vers des bandes armĂ©es des banlieues. b Une partie reste fidĂšle au bloc du centre, qui reprĂ©sente l’État lĂ©gal et bĂ©nĂ©ficie du soutien international. c Une partie importante rejoint le bloc de droite et se joint aux groupes d’autodĂ©fense civils. L’issue de cette guerre est impossible Ă  anticiper. Mais l’aspect clĂ© rĂ©side dans le choix que fera le bloc du centre soit il finira par rejoindre le bloc de gauche, soit il finira par rejoindre le bloc de droite. Puisque le Bloc du Centre est celui des lĂ©galistes, le ralliement du Bloc du Centre Ă  l’un des deux autres blocs lĂ©gitimera et lĂ©galisera » la lutte de ce bloc. _____ Je rĂ©pĂšte qu’il s’agit d’un scĂ©nario parmi d’autres, mille choses diffĂ©rentes peuvent se produire, les rĂ©sultats sont Ă©galement incertains. Mais dans tous les scĂ©narios que nous avons Ă©tudiĂ©s ces 5 derniĂšres annĂ©es, nous avons toujours retrouvĂ© ces diffĂ©rentes phases et ce modĂšle particulier des Ă©meutes ultra-violentes, une phase de transition, une phase finale. C’est la phase de transition qui est la plus cruciale dans ce schĂ©ma, car c’est pendant cette phase que tout va se jouer. GD Vous semblez donc avoir rĂ©flĂ©chi au problĂšme. Vous affirmez Ă©galement que d’autres militaires mĂšnent une rĂ©flexion similaire. Une rumeur circule Ă  l’extrĂȘme droite selon laquelle le gouvernement ou l’état-major prĂ©pare une opĂ©ration RONCES », un plan visant Ă  prendre le contrĂŽle des zones interdites en cas de guerre ou d’émeutes. Savez-vous si un tel plan existe ? Elle existe. C’est une certitude. Je ne dis pas que le CEMA [l’état-major] a une boĂźte avec un dossier Ă©crit opĂ©ration Ronces ». Mais il est Ă©vident que l’Etat-major a rĂ©flĂ©chi Ă  ces questions, que l’ElysĂ©e a rĂ©flĂ©chi Ă  ces questions. Nos dirigeants sont peut-ĂȘtre hypocrites mais ils ne sont pas ignorants. Le rĂ©seau de renseignement français est trĂšs efficace. Les PrĂ©fets, les ministres et les prĂ©sidents successifs sont au courant d’absolument tout ce qui se passe. Ils savent trĂšs bien que la situation de guerre dont nous parlons est rĂ©aliste. Et ils l’ont nĂ©cessairement prĂ©parĂ©e, quel que soit le nom de ce plan ou la forme qu’il prendra. Vous pouvez imaginer que si une trentaine d’officiers et de sous-officiers peuvent rĂ©flĂ©chir Ă  ces questions, comme mes camarades et moi l’avons fait, alors le commandement le fait aussi. Je pense qu’ils n’y pensent pas seulement de maniĂšre informelle, mais qu’ils y rĂ©flĂ©chissent de maniĂšre formelle et hebdomadaire. C’est Ă©galement l’avis de la plupart des officiers Ă  qui je parle de ces choses. Il n’y a aucun doute dans leur esprit que nos dirigeants sont beaucoup moins naĂŻfs et candides qu’on pourrait le croire. GD Si le conflit dont vous parlez Ă©clate, l’armĂ©e sera-t-elle la seule Ă  se battre ? Imaginez-vous que des civils puissent se joindre au combat ? Des bandes errantes, des volontaires civils, des survivalistes isolĂ©s ? Je pense que dans l’imaginaire des gens, une guerre implique nĂ©cessairement des centaines de milliers de soldats. A mon avis, nous serons trĂšs loin de cela dans le cas français. Le nombre total de combattants rĂ©els soldats professionnels sera probablement bien infĂ©rieur Ă  100 000. Mais il faut y ajouter les civils armĂ©s. D’une part, les bandes criminelles ou politiques, dĂ©sorganisĂ©es, qui reprĂ©senteront probablement le plus grand nombre de civils armĂ©s. Et de l’autre cĂŽtĂ©, des civils armĂ©s isolĂ©s. Ou des civils organisĂ©s dans les groupes d’autodĂ©fense dont je parlais. Ces groupes seront probablement soutenus directement par l’armĂ©e, ou organisĂ©s par d’anciens policiers et soldats, peut-ĂȘtre sur le modĂšle des SAS en AlgĂ©rie française, c’est-Ă -dire, par exemple, un soldat professionnel encadrant 7 Ă  10 auxiliaires » civils sur un territoire donnĂ©. Les civils auront alors la possibilitĂ© d’aider l’armĂ©e rĂ©guliĂšre, au moins Ă  tenir le territoire. Le survivalisme est aussi un sujet compliquĂ©, il y a autant de survivalismes que de survivalistes
. C’est un milieu qui a ses codes, mais oĂč les gens sont assez libres de leurs opinions. Il est difficile d’imaginer quel pourrait ĂȘtre leur rĂŽle en tant que communautĂ©. Mais je ne pense pas qu’il soit exagĂ©rĂ© de dire que la plupart des survivalistes ont une forte tendance patriotique et qu’il est probable qu’un petit nombre d’entre eux puisse rejoindre ou crĂ©er les groupes dits d’autodĂ©fense. Comme les chasseurs d’ailleurs. Concernant les volontaires europĂ©ens ou expatriĂ©s, je suis personnellement trĂšs favorable Ă  la mise en place d’unitĂ©s Ă©trangĂšres encadrĂ©es par des Français en cas de conflit. C’est un dĂ©fi logistique, juridique et humain. Mais d’aprĂšs ce que j’ai vu en Ă©tudiant d’autres conflits, l’effort en vaudrait la peine. GD En considĂ©rant que vous avez raison et qu’une guerre civile est effectivement Ă  prĂ©voir en France, dans quelle fenĂȘtre de temps voyez-vous un tel conflit ? A votre avis, la rĂ©cente crise autour de COVID-19 peut-elle aggraver la situation ou contribuer Ă  provoquer la guerre ? La fourchette de temps me semble trĂšs difficile Ă  Ă©valuer, je prĂ©fĂšre ne pas m’y risquer. Mais disons que ce sera nĂ©cessairement de notre vivant. La tension ne me semble pas assez importante pour imaginer un conflit avant 2030. Et si rien ne s’est passĂ© en 2050, il sera probablement trop tard et la situation sera dĂ©finitivement perdue. Cela nous laisse donc 10 ans pour nous prĂ©parer Ă  cette fenĂȘtre de 20 ans. Concernant la situation sanitaire, il s’agit Ă©videmment d’un Ă©vĂ©nement trĂšs significatif qui contribuera certainement Ă  mettre de l’huile sur le feu. Il n’est pas impossible qu’un mouvement national-populiste similaire Ă  celui des Gilets Jaunes apparaisse dĂšs la fin de l’annĂ©e 2021 ou au cours de l’annĂ©e 2022. Cela me semble tout Ă  fait rĂ©aliste et nos amis de la Police Nationale pourront confirmer que ces scĂ©narios sont pris au sĂ©rieux en ce moment. NĂ©anmoins, je doute qu’un tel mouvement puisse conduire Ă  un changement de la situation. Mais, ces Ă©vĂ©nements restent historiquement importants car ils contribuent au divorce entre les Français et leur Ă©lite politique. GD Un mot pour conclure ? Un conseil ne perdez pas espoir. Rien n’est encore perdu, tout ne fait que commencer. Soyez actifs, soyez lucides, soyez droits, soyez intransigeants, soyez fiers d’ĂȘtre français, soyez certains de votre lĂ©gitimitĂ© sur cette terre. C’est votre devoir. Gardez la tĂȘte froide, ne tombez pas dans les piĂšges Ă©lectoraux ou dans les fausses polĂ©miques des plateaux tĂ©lĂ©, dans la fausse opposition. Ne succombez pas aux tentations faciles, ne vous laissez pas convaincre que ce sera facile, qu’il suffit d’attendre, que d’autres feront le travail Ă  votre place
 Le peuple français est confrontĂ© Ă  un dĂ©fi hĂ©roĂŻque, celui de dĂ©fier le sens de l’Histoire et de rĂ©imposer la souverainetĂ© du peuple au centre de toutes choses. Le dĂ©fi de rappeler ce qu’est le peuple une lignĂ©e millĂ©naire Ă  protĂ©ger comme un trĂ©sor, et non une masse d’individus fongibles et corvĂ©ables. C’est un dĂ©fi absolument colossal, celui de rĂ©pondre Ă  la question posĂ©e depuis 1945, et Ă  laquelle nous avons refusĂ© de rĂ©pondre jusqu’à prĂ©sent Un peuple a-t-il le droit d’avoir une nation qui soit Ă  son service exclusif ? ». Les tristes Ă©vĂ©nements de la Seconde Guerre mondiale ont voulu offrir une rĂ©ponse nĂ©gative Ă  cette question. Aujourd’hui, tout nous pousse Ă  lui offrir une rĂ©ponse positive. Quoi qu’il en soit, c’est une question Ă  laquelle il faut rĂ©pondre. Et la rĂ©ponse sera dĂ©finitive, totalement dĂ©finitive. Et l’Histoire a dĂ©cidĂ© que ce serait le peuple français qui serait le premier Ă  rĂ©pondre Ă  cette question
 Parce que nous serons les premiers europĂ©ens Ă  ĂȘtre confrontĂ©s Ă  ce questionnement existentiel, celui de choisir d’ĂȘtre ou de ne pas ĂȘtre en tant que peuple. Je pense que toute nation tremblerait de peur devant un tel dĂ©fi. Toute nation tremblerait avant mĂȘme d’entrer dans l’arĂšne. D’autres nations trembleraient de peur la peur d’ĂȘtre seul contre tous, d’ĂȘtre mal jugĂ©, mal aimĂ©, mal considĂ©ré  Mais la France est diffĂ©rente, nous n’avons pas peur de la solitude, nous n’avons pas peur de nous battre Ă  un contre dix. Toute notre histoire nous a prĂ©parĂ©s Ă  remplir cette tĂąche, Ă  accomplir ce rĂŽle, Ă  ĂȘtre ceux par qui les changements de paradigme arrivent. Alors ne dĂ©sespĂ©rez pas. Comme le disait ce caporal de mon unitĂ© le combat de notre vie est la bataille de France ». Ces mots sont durs et font froid dans le dos, je le sais. Vous avez le droit d’ĂȘtre triste, vous avez le droit d’ĂȘtre en colĂšre, vous avez mĂȘme le droit d’avoir peur. C’est normal, le temps vous a choisi pour une tĂąche difficile, vous auriez sans doute aimĂ© une vie plus tranquille
 Mais soyez heureux, car vous ĂȘtes la gĂ©nĂ©ration dans laquelle un cycle va se terminer et un autre va commencer. Ces choses n’arrivent qu’une fois dans l’Histoire. Et non seulement cela se produira de votre vivant, mais vous aurez un rĂŽle Ă  jouer. PrĂ©parez-vous, Ă©duquez-vous, entraĂźnez-vous, endurcissez-vous, apprenez des compĂ©tences, mariez-vous, Ă©duquez bien vos enfants, prenez soin de vos amis, agissez pour devenir un exemple pour les plus faibles et agissez en suivant l’exemple des plus forts. Votre sang bouillonne de pouvoir, de gĂ©nie, de gloire et d’honneur. Et il n’y a pas de plus grand honneur pour un homme ou une femme que de dĂ©fendre son sang en dĂ©fendant son territoire. Soyez forts, soyez fiers, soyez français. ___ Source Gallia Daily – Voix de la France. jeudi 11 juin 2015, par La mission assignĂ©e Ă  mon groupement est la suivante ‱ Dans un premier temps, dĂ©boucher de la crĂȘte de Longegoutte, progresser de part et d’autre de la Moselotte, puis, se couvrant face Ă  GĂ©rardmer, prendre pied sur la route des crĂȘtes entre le Hohneck et le Schweisselwasen ; ‱ Dans un deuxiĂšme temps, dĂ©ferler sur Guebwiller et le Hartmannswillerkopf. De son cĂŽtĂ©, la I re renforcĂ©e des parachutistes du colonel Faure, des commandos, de la brigade indĂ©pendante Alsace-Lorraine Malraux, du corps franc PommiĂšs et du I er bataillon du Charolais, doit couvrir au plus prĂšs le flanc sud de mon groupement, d’abord en s’emparant du Thillot, puis en se portant sur la vallĂ©e de la Thur par les cols de Bussang et d’Oderen ; ‱ Enfin, la Ire maintiendra la liaison avec le I er vers Champagney et liera son action Ă  celle de la Ire en occupant le ballon d’Alsace et en descendant la vallĂ©e de la Doller vers Masevaux. ChargĂ© de l’effort principal avec un groupement Ă©quivalant Ă  deux divisions, j’ai pleinement conscience de l’importance comme de la difficultĂ© de la mission qui m’incombe, mais j’ai une entiĂšre confiance dans la valeur de l’outil de combat mis Ă  ma disposition. C’est tout d’abord ma division, la 3e forgĂ©e en AlgĂ©rie au lendemain du dĂ©barquement alliĂ© en Afrique du Nord par le gĂ©nĂ©ral de Monsabert, qui lui a insufflĂ© son dynamisme et son ardent esprit offensif. Il lui a donnĂ© sa cohĂ©sion. Cette division, c’est lui qui l’a conduite de victoire en victoire en Italie, du Garigliano Ă  Rome et Ă  Sienne. C’est lui qui, aprĂšs le dĂ©barquement sur les cĂŽtes de Provence Ă  la mi-aoĂ»t, l’a lancĂ©e, dans un Ă©lan irrĂ©sistible, sur Toulon, oĂč elle a fait tomber par dĂ©bordement les rĂ©sistances allemandes tandis que quelques bataillons, Ă©paulĂ©s par les goums, jetĂ©s tĂ©mĂ©rairement sur Marseille, libĂšrent cette ville, arrachĂ©e Ă  un adversaire trĂšs supĂ©rieur en nombre. C’est lui enfin qui, de Marseille, pousse la 3e par la route dĂ©tournĂ©e des Alpes jusqu’au Jura oĂč, arrĂȘtĂ©e, Ă  bout d’essence et de munitions, elle n’en tente pas moins, avec ses avant-gardes, de barrer aux troupes allemandes en retraite, l’accĂšs Ă  la trouĂ©e de Belfort. Les 2e et 3e comptent parmi les quatre groupements que j’avais rĂ©ussi Ă  former au Maroc dans la clandestinitĂ© aprĂšs l’armistice. Je connais personnellement leurs cadres et surtout je connais la valeur de ces goumiers berbĂšres, descendants authentiques des guerriers d’Annibal de qui ils ont hĂ©ritĂ© la fougue, la rusticitĂ© et un attachement total Ă  leurs chefs. AprĂšs la rupture du front allemand du Garigliano, ces goumiers n’ont-ils pas Ă©tĂ© le fer de lance de l’offensive alliĂ©e sur Rome, Ă  travers les monts Aurunci et Lepini. Le 2e du colonel de Latour n’a pas, il est vrai, participĂ© Ă  la campagne d’Italie. Retenu en Corse oĂč il avait libĂ©rĂ© Bastia, il devait ĂȘtre le meilleur artisan de la conquĂȘte de l’üle d’Elbe par le gĂ©nĂ©ral de Lattre. En Provence, les I er, 2e et 3e avaient apportĂ© Ă  la 3e pour la libĂ©ration de Marseille un concours dĂ©cisif. Ce qui contribue Ă  me donner confiance dans le succĂšs de ma mission, c’est l’engagement, Ă  la droite de mon groupement, de la Ire du gĂ©nĂ©ral du Vigier, dont les unitĂ©s brĂ»lent du dĂ©sir de dĂ©boucher victorieusement en Alsace. Malheureusement, les Vosges sont le terrain le plus impropre Ă  la manoeuvre de grandes unitĂ©s blindĂ©es. Toutes les routes, tous les chemins de montagne conduisant vers la ligne des crĂȘtes, Ă  travers l’épaisse forĂȘt vosgienne, seront barrĂ©s hermĂ©tiquement par des abattis successifs, truffĂ©s de mines, battus par des feux prĂ©cis d’artillerie, d’armes antichars et de mortiers. Pour dĂ©border ces obstacles, la Ire disposera d’une infanterie d’élite parachutistes, zouaves, » choc », commandos d’Afrique dont les effectifs, toujours insuffisants, seront rapidement usĂ©s. Quant Ă  l’aviation, du fait d’un ciel en permanence bouchĂ© par le brouillard ou d’épais nuages, avec seulement quatre jours d’éclaircies en trois mois, elle sera, comme d’ailleurs l’aviation allemande, hors d’état d’éclairer et d’intervenir dans le combat. En dĂ©finitive, de toutes les armes d’appui, seule l’artillerie, malgrĂ© les difficultĂ©s d’observation en pleine forĂȘt et par un temps toujours couvert, apportera le concours le plus constant et le plus efficace Ă  notre infanterie. Elle le fera par la prĂ©cision et la rapiditĂ© du dĂ©clenchement de ses tirs, mais surtout par la puissance de ses concentrations dans toute la mesure permise par la pĂ©nurie d’obus. Aux heures les plus critiques de la bataille, le gĂ©nĂ©ral Besançon, dont l’ 3 sera frĂ©quemment renforcĂ©e par la valeur d’une ou deux artilleries divisionnaires, opposera aux plus violentes contre-attaques allemandes un barrage infranchissable. Mon plus sĂ©rieux handicap sera le glissement constant vers le nord des divisions amĂ©ricaines voisines 3e, puis 36e menace de crĂ©er un vide sur mon flanc gauche.. C’est la conjugaison de ces divers facteurs, positifs et nĂ©gatifs, qui va dĂ©terminer le dĂ©roulement des opĂ©rations de mon groupement du 3 octobre au 24 dĂ©cembre 1944, le facteur dĂ©terminant demeurant, de bout en bout, l’acharnement du commandement allemand Ă  nous interdire l’accĂšs Ă  la plaine d’Alsace en jetant devant nous dans la .dĂ©fense et dans la contre-attaque, la totalitĂ© des rĂ©serves dont il pourra disposer. sources article du GĂ©nĂ©ral Guillaume Historia magazine 1969 28 Sep 2006 La force de ce film, avant mĂȘme sa sortie, est d’avoir participĂ© Ă  la reconnaissance publique, par delĂ  les cercles d’historiens, de l’engagement des tirailleurs maghrĂ©bins et d’Afrique noire contre la barbarie nazie. Ce sont en effet environ 233 000 militaires arabo-berbĂšres qui furent engagĂ©s en France ; les Africains, Antillais et Malgaches auraient fourni quant Ă  eux quelque 113 000 hommes aux rĂ©giments coloniaux. Et pourtant les inĂ©galitĂ©s de traitement, de statut, pendant la guerre comme aprĂšs la victoire, entre Français et indigĂšnes » furent le prolongement d’une incapacitĂ© Ă  reconnaĂźtre l’autre, celui que l’on a colonisĂ©, comme un Ă©gal. par RESF94 Certains nous disent qu’il ne sert Ă  rien de culpabiliser la France de son passĂ© colonial, au point mĂȘme de vouloir faire reconnaĂźtre le rĂŽle positif » de la colonisation dans un article de loi. Le passĂ© c’est le passĂ©, vaut mieux oublier pour ne pas exciter l’esprit de vengeance, n’est-ce pas ? Mais c’est confondre la science historique et l’idĂ©ologie, croire que le tabou cicatrise les plaies et surtout ne pas voir que le passĂ© revient dans le prĂ©sent pour s’y reproduire tant qu’il n’est pas reconnu. Chair Ă  canon » hier, chair Ă  patrons » aujourd’hui. Aujourd’hui, une famille algĂ©rienne vient de recevoir une invitation Ă  quitter le territoire comme rĂ©ponse au dossier envoyĂ© dans le cadre de la circulaire Sarkozy lui est pĂšre de trois enfants nĂ©s en France, scolarisĂ©s depuis plusieurs annĂ©es ; son propre pĂšre est français, dĂ©corĂ© pour son engagement pendant la seconde guerre ; son frĂšre est français Ă©galement. Mais lui, fils de tirailleur, aprĂšs avoir vĂ©cu en France, choisi la France, Ă©levĂ© ses enfants en France, devrait la quitter au motif que il ne fait pas suffisamment la preuve de son intĂ©gration » ! Que vont devenir les 80 % de refusĂ©s de la circulaire Sarkozy ? Monsieur Propre veut-il faire le grand nettoyage et atteindre son objectif affichĂ© de 25 000 expulsions dans l’annĂ©e ? Non Monsieur Propre sait trĂšs bien que ces familles ne seront pas toutes expulsĂ©es et qu’elles n’accepteront pas l’aide au retour pour la grande majoritĂ©. Mais peu importe le prix Ă  payer pour sa stratĂ©gie marketing de campagne prĂ©sidentielle. Et tant mieux si au passage, le travail illĂ©gal y gagne. Ces hommes et ces femmes deviendront alors de la chair Ă  patrons ; dĂ©localisation sur place qui permet alors d’aggraver les conditions de travail pour nous tous, en jouant sur la concurrence entre les pauvres et les salariĂ©s dans leur ensemble. CNE et la nouvelle loi sur l’immigration mĂȘme logique. Contrairement Ă  la dĂ©magogie de Sarkozy, il faut rappeler que tout le monde ne vient pas en France, l’immigration est stable depuis 1975 selon le dernier rapport de l’INSEE et sur les quelque 120 millions de migrants dans le monde, la grande majoritĂ©, prĂšs des deux tiers, n’immigrent pas vers le nord. Quelle est la barbarie d’aujourd’hui ? Un pĂšre qui a servi de chair Ă  canon, un fils qui n’a d’autre issue que de servir de chair Ă  patrons, ses enfants qui viennent Ă  l’école la peur au ventre. A Nevers et Ă  Soissons, les forces de police viennent interpeller Ă  6 heures du mat et chez elles les familles dĂ©boutĂ©es. Des Ă©coles transformĂ©es en piĂšge Ă  sans papiers Ă  Cachan, le 18 septembre, un pĂšre de famille, rĂ©sident du gymnase, arrĂȘtĂ© en allant chercher son fils. Cachan oĂč des centaines de familles sont parquĂ©es, ne pouvant mettre le nez dehors sans risquer d’ĂȘtre arrĂȘtĂ©es, Cachan oĂč Sarkozy et son exĂ©cutant maintiennent, par leur refus d’une vraie solution, des hommes, des femmes et des enfants dans des conditions barbares. Chasse Ă  l’enfant ; chasse Ă  l’homme ; Ă©cole piĂšge Ă  sans papiers. La barbarie frappe Ă  nos portes, et certains veulent lui ouvrir la porte. Quel avenir voulons nous ? Ne soyons pas dupes, ne nous laissons pas diviser et mobilisons nous ensemble pour que chacun d’entre nous ait le mĂȘme droit au logement, aux papiers, et Ă  l’école. Les solutions existent, encore faut-il poser les bons problĂšmes. Emmanuel Macron souhaite rendre hommage aux soldats africains morts pour la France Ă  l’occasion du dĂ©barquement de Provence du 15 aoĂ»t 1944. Durant son discours prononcĂ© ce jeudi Ă  Saint-RaphaĂ«l, pour commĂ©morer cet Ă©vĂ©nement majeur de la Seconde Guerre mondiale, le chef de l’État a lancĂ© un appel aux maires allant dans ce sens. Les vies de ces hĂ©ros d’Afrique doivent faire partie de nos vies de citoyens libres. 
 Sans eux, nous ne serions pas. C’est pourquoi je lance aujourd’hui un appel aux maires de France, pour qu’ils fassent vivre, par le nom de nos rues et de nos places, la mĂ©moire de ces hommes qui rendent fiĂšre toute l’Afrique », a dĂ©clarĂ© Emmanuel Macron.

c est nous les descendants des régiments d afrique